Peut-on garder le caractère de son chien et l’éduquer ?
- laurechristau
- 19 nov.
- 3 min de lecture

Spoiler : oui on peut garder son caractère. Et votre chien vous remerciera (probablement en bavant sur vos chaussures).
Ah, le fameux chien « foufou », celui qui vous accueille comme si vous reveniez d’un séjour de trois ans sur Mars, celui qui a la même définition de la ligne droite qu’un spaghetti cuit. Beaucoup de maîtres adorent ce côté joyeusement chaotique… au point de craindre qu’un peu d’éducation transforme leur bébé poilu en robot militaire d’élite.
Mais pause. On respire. Éduquer son chien, ça n’est pas lui faire passer une audition pour Mission Impossible : Toutou Protocol. La vraie question est plutôt :êtes-vous réellement à l’aise avec votre chien en public ? Pouvez-vous le rappeler sans devoir faire une séance d’exorcisme ? Et surtout, met-il quelqu’un en danger — même accidentellement ?
Si ces interrogations vous piquent un peu, respirez encore. Cette chronique est là pour vous.
Le caractère du chien : un package livré d’origine
Exact, comme les humains (sauf qu’ils ne savent pas vider un frigo), les chiens ont leur personnalité bien à eux. L’éducation ne change pas ce caractère. Non. Nada. Zéro.
Alors, c’est quoi l’éducation au juste ?Très simple : c’est aider un chien à comprendre les règles du monde humain. Celui où les joggeurs ne sont pas des proies, où les terrasses de café ne sont pas des parcours d’agility, et où la laisse ne sert pas à emmener son humain faire du water-ski.
Rappel, marche en laisse, rester au pied… bref, des trucs pas glamour mais très utiles pour vivre ensemble sans faire rougir votre assurance responsabilité civile (article 1385 du code civil).
Et devinez quoi : un chien éduqué peut rester foufou, têtu, clown professionnel… mais en version transportable, gérable et heureuse. Car un chien qui peut sortir partout, rencontrer des copains, se dépenser, comprendre ce qu’on attend de lui… c’est un chien équilibré. Point.
Et l’éducation, ce n’est pas un camp militaire : c’est du jeu, des friandises, de l’encouragement, des câlins — bref, l’équivalent canin d’une masterclass motivante façon Oprah.
Mais derrière le « je veux garder le caractère de mon chien », il y a quoi ?
Ah, ce moment mythique où un maître déclare :« Moi je veux garder le caractère de mon chien, je veux pas le changer. »
Traduction possible (à choisir selon votre honnêteté intrinsèque) :
« J’ai peur de mal faire. » Et c’est NORMAL. Personne ne sort du ventre en sachant faire un rappel au pied. On apprend, on se plante, on demande de l’aide. Le contraire de la honte, c’est le progrès.
« J’ai la flemme. » Oups. On l’a dit. Oui, l’éducation demande du temps, des sorties, des interactions, et parfois de mettre son jogging un dimanche matin pluvieux. Mais rassurez-vous : absolument tout le monde a ce moment de flemme. Le secret ? Un petit programme, un objectif simple, et hop, comme dirait Captain America : « On y retourne ».
« Je ne veux pas le brider. » Bonne nouvelle : on ne parle pas de lui retirer sa joie de vivre, seulement d’éviter qu’il fasse des choix de vie discutables, du genre traverser la route pour dire bonjour à un camion.
Bref : quelle que soit votre raison, souvenez-vous que l’éducation, c’est avant tout pour lui.
À retenir (et à afficher sur votre frigo)
Un chien sans base d’éducation, ou mal stimulé, peut développer des troubles du comportement. Pas parce qu’il est “méchant”, mais parce que rien dans son quotidien ne l’aide à comprendre le monde : pas de sorties, pas de contacts, pas d’apprentissages…Et là, on bascule vers le chien qui ne sait plus communiquer, peut devenir agressif, anxieux ou imprévisible.
Et ça, c’est tout sauf du “caractère”.
Conclusion
Éduquez votre chien. Pas pour en faire un robot, pas pour lisser sa personnalité, mais pour sublimer ce caractère que vous adorez — le rendre vivable au quotidien, joyeux, épanoui, sûr, et fier de faire partie de votre équipe.
Parce qu’un chien équilibré, c’est un chien qui peut montrer toute sa personnalité… sans envoyer tata Monique dans un buisson.


